Patrimoine ostréicole

Locmariaquer cité de l'huître

Si les Romains de l’Antiquité connaissaient déjà les gisements naturels de l’huître plate (Ostrea Edulis), il a fallu attendre la fin du 19ème siècle pour voir apparaître l’ostréiculture. Locmariaquer fut alors considérée comme le berceau de l’huître plate.


Les premières concessions, en rivière d’Auray, furent délivrées en 1882.
Trois générations s’employèrent à construire les parcs à huîtres plates sur le rivage de Locmariaquer : Ils tallaient enlever la vase, la remplacer par du sable, délimiter les emplacements.
Le travail consistait à recueillir le naissain (larves d’huîtres) sur des collecteurs (tuiles chaulées), à le décoller (détroquage) et à le semer dans les parcs pour l’élevage d’une durée de trois ans pendant lesquels il fallait protéger les huîtres contre les prédateurs, algues, tempêtes.
Après 1927, Locmariaquer se spécialise surtout dans la reproduction et le demi- élevage ; Marennes, mais aussi les Pays-Bas et la Grande Bretagne sont clients.
L’industrie ostréicole est alors prospère : 350 à 400 personnes travaillent “aux parcs”.


Mais, en 1973-1974, l’huître plate du Golfe du Morbihan se trouve décimée, voire anéantie par deux parasites. C’est alors qu’est introduite la culture de l’huître creuse d’origine japonaise « Crassostrea gigas ».
Aujourd’hui, l’ostréiculteur Locmariaquérois est devenu éleveur d’huîtres creuses dans le golfe et la rivière de St Philibert.
La récolte et l’élevage de l’huître plate se fait essentiellement en baie de Quiberon.
Malgré des essais de mécanisation, la main d’œuvre reste importante, aussi bien dans la culture elle-même que pour les opérations précédant la commercialisation (affinage, calibrage, etc…).


En 2011, une trentaine d’exploitations ostréicoles existent à Locmariaquer. Elles occupent environ cinquante personnes à temps plein, auxquelles il y a lieu d’ajouter des ouvriers saisonniers (d’octobre à mai).


Chaque exploitant s’occupe lui-même de la vente de sa production soit à des grossistes, soit à des détaillants, soit directement à des consommateurs.

Bien évidemment, l’activité est des plus intenses dans les mois qui précèdent les fêtes de fin d’année. C’est à cette époque que les huitres arrivées à maturité (3 ans) sont ramenées à terre, triées, calibrées par numéro, lavées avant d’être conditionnées et expédiées.